En 2024, les Français verront plusieurs changements concernant le remboursement des médicaments et les frais restants à leur charge pour chaque boîte de médicament. Ces ajustements touchent à divers aspects du système de santé pour améliorer l’accès aux soins et encourager la prévention, tout en tenant compte des contraintes économiques. Elles sont désormais remises en question par l’opposition qui y voit une taxation des plus faibles.
Vente de médicaments sans ordonnance
Une nouveauté majeure est l’autorisation pour les pharmaciens de vendre certains antibiotiques sans ordonnance pour des affections courantes telles que les angines ou les infections urinaires. Cette mesure vise à faciliter l’accès aux médicaments, notamment en cas de déserts médicaux, et s’accompagne de la possibilité de vendre ces médicaments à l’unité après un diagnostic rapide par Test Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD).
Remboursement et gratuité de produits de santé
Pour les jeunes de moins de 26 ans et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, le remboursement partiel et la gratuité concernent certains produits :
- Les protections périodiques réutilisables, telles que les culottes et coupes menstruelles, sont remboursées à hauteur de 60% à condition d’être validées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
- Les préservatifs sont gratuits pour les moins de 26 ans, une initiative visant à promouvoir la prévention des infections sexuellement transmissibles.
Incitations financières et restrictions
Des mesures sont prises pour inciter à la réduction de la consommation de tabac, via des augmentations de prix, et pour limiter les arrêts de travail, notamment en restreignant les conditions de délivrance des arrêts maladie par téléconsultations.
Ajustements des frais restants à charge
Le reste à charge pour les médicaments remboursés pourrait augmenter, passant potentiellement de 50 centimes à 1€ par boîte. Cette hausse s’accompagne de réflexions sur le plafond annuel de la franchise médicale, tout en préservant les conditions actuelles pour les personnes atteintes d’affections de longue durée.
Remboursement des médicaments
Le processus de remboursement par l’Assurance Maladie dépend de l’évaluation de la Haute Autorité de Santé (HAS) et des décisions ministérielles. Les taux de remboursement varient selon l’efficacité du médicament, allant de 100% pour certaines affections de longue durée à 15% ou non remboursés pour d’autres.
Ces mesures traduisent une volonté d’adapter le système de santé aux besoins actuels, tout en suscitant des discussions sur leurs implications économiques pour les individus et le système de santé en général.
